Médical
Pour l’effectif suivi, une diminution est obervée en 2022 (comme en 2020), alors que la tendance est plutôt à l’augmentation depuis 2015. La dose individuelle moyenne est globalement stable sur la période 2015-2022, sauf en 2020 où elle a diminué. Cette baisse est à rapprocher de la situation sanitaire due à la COVID-19. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est relativement sable depuis 2018.
Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN
La répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre, sachant que la progression de la connaissance des activités des travailleurs de ce domaine entraîne sur les dernières années une diminution de la part du secteur « Autres soins – Utilisations médicales non déterminées ». Les doses individuelles moyennes les plus élevées se trouvent dans les secteurs du transport de sources à usage médical et de la médecine nucléaire.
L’effectif suivi pour le cristallin dans le domaine médical augmente chaque année entre 2015 et 2021, à l’exception de 2020 où il a diminué d’environ 5 % et semble se stabiliser en 2022. La dose moyenne est stable depuis 2017 strong>. L’analyse de la répartition des effectifs par classe de dose montre que la proportion de travailleurs ayant reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement est relativement stable depuis 2016.
Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN
Le secteur de la radiologie interventionnelle compte le plus de travailleurs suivis pour le cristallin. Une grande disparité en termes de dose individuelle moyenne existe entre les secteurs d’activités. Cependant, la part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est globalement la même pour tous les secteurs (de l’ordre de 20 %).
L’effectif de travailleurs suivis par dosimétrie des extrémités est en progression sur la période 2015-2021, notamment pour la dosimétrie par bague, et se stabilise en 2022.
Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités, la dose totale en 2022 est stable par rapport à 2021, après la diminution observée en 2019 et 2020.
Le nombre total d’analyses radiotoxicologiques réalisées dans le cadre de la surveillance de routine est stable entre 2021 et 2022, et a diminué par rapport aux années précédentes. Le nombre total d’examens anthroporadiométriques et le nombre de travailleurs avec un résultat positif pour ces examens est stable entre 2021 et 2022, et ont augmenté par rapport aux années précédentes. L’évolution de ces indicateurs en ce qui concerne la surveillance spéciale (mise en place pour quantifier des expositions significatives suite à un événement anormal réel ou suspecté) est par essence fluctuante d’une année sur l’autre.
Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN
Les analyses radiotoxicologiques ou les examens anthroporadiométriques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de la médecine nucléaire.
Chaque année, le nombre de travailleurs identifiés comme ayant fait l’objet d’un calcul de dose engagée est faible (entre 0 et 8). Depuis 2015, aucun travailleur de ce domaine n’a reçu une dose engagée supérieure ou égale à 1 mSv.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
En 2022, 4 dépassements concernent la limite réglementaire de 20 mSv pour la dose efficace due à une exposition externe corps entier, 1 dépassement concerne la limite de dose aux extrémités, 1 dépassement concerne la limite de dose à la peau et 1 dépassement concerne la limite de dose au cristallin.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Le nombre total d’événements recensés en 2022 est en augmentation comparativement aux années précédentes. Le secteur de la médecine nucléaire présente le nombre d’événements le plus élevé.