Nucléaire
L’effectif suivi est globalement stable sur la période 2015-2022. Après une hausse en 2018 et 2019, suivie d’une baisse en 2020 et d’une hausse en 2021, la dose individuelle moyenne repart à la baisse en 2022. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est globalement stable sur la période (autour de 37 %).
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Pour toutes les composantes du rayonnement, la répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. Les doses individuelles moyennes les plus élevées sont recensées dans les secteurs de la fabrication du combustible et de la logistique et de la maintenance du nucléaire.
Après une baisse obervée en 2020, l’effectif suivi par dosimétrie au cristallin, ainsi que la dose moyenne associée, repartent à la hausse en 2021 et 2022. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est stable (de l’ordre des deux tiers) entre 2017 et 2022, sauf en 2020 (moins de 50 %).
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Ce sont dans les secteurs du démantèlement des installations nucléaires et de la logistique et de la maintenance du nucléaire que le nombre de travailleurs suivis par dosimétrie au cristallin est le plus important. Ces secteurs font aussi partie des secteurs où la dose individuelle moyenne est parmi les plus élevées. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est majoritaire dans la plupart des secteurs, sauf en 2020, et varie d’un secteur à l’autre.
L’effectif de travailleurs bénéficiant d’une dosimétrie des extrémités par bague ou poignet est stable sur la période 2015-2019, en baisse en 2020, suivie d’une légère hausse en 2021 et à nouveau d’une baisse en 2022.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités (bague et poignet), la dose totale reste globalement stable sur la période 2015-2021 (sauf une légère baisse en 2020), et en hausse en 2022. La dosimétrie par bague est en baisse en 2022. Dans le domaine nucléaire, l’utilisation de la dosimétrie poignet pour le suivi de l’exposition des extrémités est plus fréquente que l’utilisation de la dosimétrie par bague.
Après 4 années d’augmentation, le nombre de travailleurs faisant l’objet d’une surveillance de routine et présentant un résultat positif d’analyses radiotoxicologiques est en baisse entre 2019 et 2021 et à nouveau en hausse en 2022 . Concernant les examens anthroporadiométriques, le nombre de travailleurs avec un résultat positif ré-augmente légèrement en 2021 et se stabilise en 2022, après une forte diminution en 2020 et plusieurs années d’augmentation les années précédentes. L’évolution de ces indicateurs en ce qui concerne la surveillance spéciale (mise en place suite à un événement anormal réel ou suspecté) est par essence fluctuante d’une année sur l’autre.
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Les analyses radiotoxicologiques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de l’armement et les examens anthroporadiométriques celui des réacteurs de production d’énergie. Les examens ou analyses réalisés dans le cadre de la surveillance spéciale concernent majoritairement des travailleurs du secteur des réacteurs de production d’énergie.
Le nombre de travailleurs, pour lesquels une dose interne est enregistrée, est stable en 2022, après plusieurs années de baisse (sauf en 2020, où il a augmenté) . Sur la période 2015-2022, le nombre de travailleurs ayant une dose engagée supérieure ou égale à 1 mSv varie entre 1 et 7.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Aucun cas de dépassement de la limite réglementaire de dose efficace ou de dose équivalente aux extrémités, à la peau ou au cristallin n’a été enregistré en 2022 dans ce domaine.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Le nombre d’événements recencés a tendance à augmenter chaque année depuis 2015, sauf en 2020 et 2022. Ces événements concernent très majoritairement le secteur des réacteurs de production d’énergie.