Nucléaire
L’effectif suivi est globalement stable sur la période 2015-2020. Après une hausse en 2018 et 2019, la dose individuelle moyenne est en baisse en 2020. Cette baisse est à mettre en relation avec la situation sanitaire liée à la COVID-19. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est globalement stable sur la période (autour de 35 %).
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Pour toutes les composantes du rayonnement, la répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. Les doses individuelles moyennes les plus élevées sont recensées dans les secteurs de la fabrication du combustible et de la logistique et de la maintenance du nucléaire.
En 2020, l’effectif suivi par dosimétrie au cristallin, ainsi que la dose moyenne associée, sont en diminution dans le domaine nucléaire par rapport aux années précédentes. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est stable (de l’ordre des deux tiers) entre 2017 et 2019, puis diminue en 2020 (moins de 50%).
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
C’est dans le secteur de la logistique et de la maintenance du nucléaire que le nombre de travailleurs suivis par dosimétrie au cristallin est le plus important. Ce secteur fait aussi partie des secteurs où la dose individuelle moyenne est la plus élevée. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est majoritaire dans la plupart des secteurs, sauf en 2020, et varie d’un secteur à l’autre.
L’effectif de travailleurs bénéficiant d’une dosimétrie des extrémités par bague ou poignet est stable sur la période 2015-2019, et en légère baisse en 2020.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités (bague et poignet) ou la dosimétrie par bague, la dose totale reste globalement stable sur la période 2015-2019, et en légère baisse en 2020. Dans le domaine nucléaire, l’utilisation de la dosimétrie poignet pour le suivi de l’exposition des extrémités est plus fréquente que l’utilisation de la dosimétrie par bague.
Le nombre de travailleurs faisant l’objet d’une surveillance de routine et présentant un résultat positif d’analyses radiotoxicologiques est en baisse depuis 2019, après 4 années d’augmentation. Concernant les examens anthroporadiométriques, le nombre de travailleurs avec un résultat positif diminue en 2020, après plusieurs années d’augmentation. L’évolution de ces indicateurs en ce qui concerne la surveillance spéciale (mise en place suite à un événement anormal réel ou suspecté) est par essence fluctuante d’une année sur l’autre.
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Les analyses radiotoxicologiques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de l’armement et les examens anthroporadiométriques celui des réacteurs de production d’énergie. Les examens ou analyses réalisés dans le cadre de la surveillance spéciale concernent majoritairement des travailleurs du secteur des réacteurs de production d’énergie.
Après plusieurs années de baisse, le nombre de travailleurs, pour lesquels une dose interne est enregistrée, augmente en 2020. Sur la période 2015-2020, le nombre de travailleurs ayant une dose engagée supérieure ou égale à 1 mSv varie entre 1 et 7.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Un cas de dépassement de la limite réglementaire de dose eficace a été enregistré en 2020, dû à une exposition interne. La valeur calculée de cette dose efficace engagée est de 21,3 mSv.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Le nombre d’événements recensés a diminué en 2020 alors qu’une tendance à l’augmentation était observée chaque année depuis 2015. Ces événements concernent très majoritairement le secteur des réacteurs de production d’énergie.