Médical
Pour l’effectif suivi, la tendance est à l’augmentation sur la période 2015-2021, à l’exception d’une diminution en 2020. La dose individuelle moyenne est stable sur la période 2015-2021, sauf en 2020 où elle a diminué. Cette baisse est à rapprocher de la situation sanitaire due à la COVID-19. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est relativement sable depuis 2018.
Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN
La répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre, sachant que la progression de la connaissance des activités des travailleurs de ce domaine entraîne sur les dernières années une diminution de la part du secteur « Autres soins – Utilisations médicales non déterminées ». Les doses individuelles moyennes les plus élevées se trouvent dans les secteurs du transport de sources à usage médical et de la médecine nucléaire.
L’effectif suivi pour le cristallin dans le domaine médical augmente chaque année entre 2015 et 2021, à l’exception de 2020 où il a diminué d’environ 5 %. La dose moyenne est stable depuis 2017. L’analyse de la répartition des effectifs par classes de dose montre que la proportion de travailleurs ayant reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement est relativement stable depuis 2016.
Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN
Le secteur de la radiologie interventionnelle compte le plus de travailleurs suivis pour le cristallin. Une grande disparité en termes de dose individuelle moyenne existe entre les secteurs d’activités. Cependant, la part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est globalement la même pour tous les secteurs (de l’ordre de 20 %).
L’effectif de travailleurs suivis par dosimétrie des extrémités est en progression sur la période 2015-2021, notamment pour la dosimétrie par bague.
Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités, la dose totale a augmentée en 2021, après trois années de diminution.
Le nombre total d’analyses radiotoxicologiques réalisées dans le cadre de la surveillance de routine a diminué en 2021 par rapport aux années précédentes. Le nombre total d’examens anthroporadiométriques et le nombre de travailleurs avec un résultat positif pour ces examens ont augmenté en 2021. L’évolution de ces indicateurs en ce qui concerne la surveillance spéciale (mise en place pour quantifier des expositions significatives suite à un événement anormal réel ou suspecté) est par essence fluctuante d’une année sur l’autre.
Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN
Les analyses radiotoxicologiques ou les examens anthroporadiométriques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de la médecine nucléaire.
Chaque année, le nombre de travailleurs identifiés comme ayant fait l’objet d’un calcul de dose engagée est faible (entre 0 et 8). Depuis 2015, aucun travailleur de ce domaine n’a reçu une dose engagée supérieure ou égale à 1 mSv.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
En 2021, 1 dépassement concerne la limite réglementaire de 20 mSv pour la dose efficace due à une exposition externe corps entier et 1 dépassement concerne la limite de dose au cristallin.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Le nombre total d’événements recensés en 2021 est en diminution comparativement aux années précédentes. Le secteur du radiodiagnostic présente le nombre d’événements le plus élevé.