Nucléaire
L’effectif suivi est globalement stable sur la période 2015-2021. Après une hausse en 2018 et 2019, suivie d’une baisse en 2020, la dose individuelle moyenne repart à la hausse en 2021. Cette hausse est à mettre en relation avec une amélioration de la situation sanitaire liée à la COVID-19. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est globalement stable sur la période (autour de 35 %).
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Pour toutes les composantes du rayonnement, la répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. Les doses individuelles moyennes les plus élevées sont recensées dans les secteurs de la fabrication du combustible et de la logistique et de la maintenance du nucléaire.
Après une baisse observée en 2020, l’effectif suivi par dosimétrie au cristallin, ainsi que la dose moyenne associée, repartent à la hausse en 2021. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est stable (de l’ordre des deux tiers) entre 2017 et 2021, sauf en 2020 (moins de 50%).
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Ce sont dans les secteurs du démantèlement des installations nucléaires et de la logistique et de la maintenance du nucléaire que le nombre de travailleurs suivis par dosimétrie au cristallin est le plus important. Ces secteurs font aussi partie des secteurs où la dose individuelle moyenne est parmi les plus élevées. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est majoritaire dans la plupart des secteurs, sauf en 2020, et varie d’un secteur à l’autre.
L’effectif de travailleurs bénéficiant d’une dosimétrie des extrémités par bague ou poignet est stable sur la période 2015-2019, en baisse en 2020 et suivie d’une légère hausse en 2021.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités (bague et poignet) ou la dosimétrie par bague, la dose totale reste globalement stable sur la période 2015-2021, et en légère baisse en 2020. Dans le domaine nucléaire, l’utilisation de la dosimétrie poignet pour le suivi de l’exposition des extrémités est plus fréquente que l’utilisation de la dosimétrie par bague.
Le nombre de travailleurs faisant l’objet d’une surveillance de routine et présentant un résultat positif d’analyses radiotoxicologiques est en baisse depuis 2019, après 4 années d’augmentation. Concernant les examens anthroporadiométriques, le nombre de travailleurs avec un résultat positif ré-augmente légèrement en 2021, après une forte diminution en 2020 et plusieurs années d’augmentation les années précédentes. L’évolution de ces indicateurs en ce qui concerne la surveillance spéciale (mise en place suite à un événement anormal réel ou suspecté) est par essence fluctuante d’une année sur l’autre.
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Les analyses radiotoxicologiques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de l’armement et les examens anthroporadiométriques celui des réacteurs de production d’énergie. Les examens ou analyses réalisés dans le cadre de la surveillance spéciale concernent majoritairement des travailleurs du secteur des réacteurs de production d’énergie.
Le nombre de travailleurs, pour lesquels une dose interne est enregistrée, a diminué en 2021, après avoir augmenté en 2020 et après plusieurs années de baisse . Sur la période 2015-2021, le nombre de travailleurs ayant une dose engagée supérieure ou égale à 1 mSv varie entre 1 et 7.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Un cas de dépassement de la limite réglementaire de dose équivalente à la peau a été enregistré en 2021 dans ce domaine.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Le nombre d’événements recensés a tendance à augmenter chaque année depuis 2015, sauf en 2020. Ces événements concernent très majoritairement le secteur des réacteurs de production d’énergie.