Radioactivité naturelle
L’effectif suivi et la dose moyenne ont tendance à augmenter sur la période 2015-2019, pour diminuer en 2020, se stabiliser en 2021 et réaugmenter en 2022 et 2023 (sauf en 2023 où la dose moyenne diminue). La baisse de la dose moyenne en 2023 s’explique par une alternance améliorée des personnels navigants entre les longs/moyens et courts courriers, ces derniers étant moins dosant. L’analyse de la répartition des effectifs par classe de dose montre qu’une dose comprise entre 1 et 5 mSv a été enregistrée pour la très grande majorité des PN civils, sauf en 2020 et 2021. Sur la période 2016-2019, l’effectif des PN civils ayant reçu une dose supérieure à 5 mSv augmente fortement. Depuis 2020 aucun PN civil n’a reçu une dose supérieure à 5 mSv.
Crédit : Crédits : Ralf Roletschek
L’effectif suivi, globalement stable sur la période 2015-2020, augmente entre 2021 et 2023. Depuis 2017, la dose moyenne est relativement stable, sauf en 2020 et 2022 où elle diminue et en 2023 où elle se stabilise. Après une diminution obervée sur la période 2019-2021 par rapport aux années précédentes, la part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement augmente en 2022 et se stabilise en 2023.
L’effectif suivi pour l’exposition externe est relativement stable depuis 2016, à l’exception d’une augmentation en 2018, 2022 et 2023. La dose moyenne augmente régulièrement depuis 2016 à l’exeception de 2020, 2021 et 2023. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement augmente en 2022 et se stabilise en 2023, après avoir dimunué entre 2019 et 2021.
La répartition des effectifs par secteur évolue d’une année sur l’autre, sauf sur la période 2019-2021. En 2023, c’est dans le secteur « Mines et traitement des minérais » et le secteur de la manipulation et du stockage de matières premières contenant des éléments des familles naturelles du thorium et de l’uranium que le nombre de travailleurs suivis est le plus important. Les doses individuelles moyennes varient selon les secteurs et d’une année à l’autre. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est aussi variable d’un secteur à l’autre.
Crédit : Arnaud Bouissou/MEDDE/Médiathèque IRSN
Depuis 2018, l’effectif suivi pour l’exposition interne est globalement stable, et se situe à un niveau plus élevé que celui observé les années précédentes. La dose moyenne quant à elle fluctue autour de 0,5 mSv sur la période 2015-2022 et autour de 0,2 mSv en 2023. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement reste globalement stable.
La répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. Le nombre de travailleurs suivis est le plus important dans le secteur de la manipulation et du stockage de matières premières contenant des éléments des familles naturelles du thorium et de l’uranium. Les doses individuelles moyennes les plus élevées se trouvent dans le secteur des activités exercées dans un lieu entraînant une exposition professionnelle au radon et à ses descendants sur la période 2015-2020 et dans le secteur de la manipulation et du stockage de matières premières contenant des éléments des familles naturelles du thorium et de l’uranium depuis 2021 (sauf en 2023 où les doses moyennes sont identiques dans les deux secteurs). La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est assez homogène d’un secteur et d’une année à l’autre.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Aucun cas de dépassement n’est enregistré sur la période 2015-2023 dans le domaine de la radioactivité naturelle.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Aucun événement n’a été recensé sur la période 2015-2023 concernant l’exposition au rayonnement cosmique ou l’exposition aux radionucléides naturels.