Industrie non nucléaire
L’effectif suivi est globalement en hausse sur la période 2015- 2019. La dose individuelle moyenne, stable entre 2015 et 2016, a baissé en 2017 et 2018, et repart légèrement à la hausse en 2019. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement diminue régulièrement sur la période.
Crédit : Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN
Pour toutes les composantes du rayonnement, la répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. Les doses individuelles moyennes les plus élevées se trouvent dans le secteur de la production et du conditionnement de radio-isotopes et celui du contrôle non destructif.
L’effectif suivi pour le cristallin dans le domaine de l’industrie non nucléaire augmente chaque année depuis 2015. La dose moyenne marque une tendance à la baisse depuis 2017. L’analyse depuis 2015 de la répartition des effectifs par classe de dose montre que la majorité des travailleurs a reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement.
Crédit : Nedim Imré/Médiathèque IRSN
Le nombre de travailleurs suivis pour le cristallin est le plus important dans le secteur de la production et du conditionnement de radio-isotopes et celui-ci augmente chaque année. Depuis 2018, le secteur du contrôle non destructif présente la dose moyenne la plus élevée. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est très majoritaire dans les secteurs de la production et du conditionnement de radio-isotopes et celui de la logistique et maintenance.
L’effectif de travailleurs bénéficiant d’un suivi dosimétrique des extrémités a connu une baisse entre 2017 et 2018, et une stabilisation en 2019.
Crédit : Noak/Le bar Floréal/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités (bague et poignet) ou la dosimétrie par bague, la dose totale diminue depuis 2018.
L’industrie non nucléaire est le domaine où il est pratiqué le moins d’examens de surveillance de l’exposition interne du fait du peu d’activité mettant en jeu des sources non scellées. Pour la première fois en 2019, aucun travailleur ne présente un résultat d’analyse radiotoxicologique positif. Concernant les examens anthroporadiométriques, le nombre de travailleurs avec un résultat positif a augmenté en 2018 et 2019 par rapport aux années précédentes. Pour la surveillance spéciale, le nombre total d’analyses et le nombre de travailleurs avec un résultat positif diminuent sur la période 2015-2019.
Crédit : Noak/Le bar Floréal/Médiathèque IRSN
Que ce soit dans le cadre de la surveillance de routine et ou de la surveillance spéciale, les travailleurs les plus suivis sont ceux du secteur de la production et conditionnement de radio-isotopes.
Depuis 2016, le nombre annuel de travailleurs ayant fait l’objet d’un calcul de dose engagée varie entre 2 et 0 (en 2019). La valeur de dose engagée maximale enregistrée sur cette période est de 4 mSv.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Sur la période 2015-2018, ce domaine est concerné chaque année par au moins un cas de dépassement de la limite réglementaire de dose efficace, sauf en 2019 où aucun cas n’est recensé.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Même si le nombre total d’événements recensés varie d’une année à l’autre, il reste globalement stable sur la période 2015-2019. Ces événements sont très majoritairement issus du secteur des contrôles utilisant des sources de rayonnements ionisants.