Nucléaire
L’effectif suivi a tendance à augmenter légèrement depuis 2018. La dose individuelle moyenne est quant à elle assez stable (sauf en 2017 où elle a baissé). La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est globalement stable sur la période (autour de 35 %) sauf en 2016 où elle atteignait 39 %.
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Pour toutes les composantes du rayonnement, la répartition des effectifs par secteur évolue peu d’une année sur l’autre. Les doses individuelles moyennes les plus élevées sont recensées dans les secteurs de la fabrication du combustible et de la logistique et de la maintenance du nucléaire.
L’effectif suivi par dosimétrie au cristallin, ainsi que la dose moyenne associée, sont en augmentation dans le domaine nucléaire. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est stable (de l’ordre des deux tiers) depuis 2017.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
C’est dans le secteur de la logistique et maintenance du nucléaire que le nombre de travailleurs suivis par dosimétrie au cristallin est le plus important. Ce secteur fait aussi partie des secteurs où la dose individuelle moyenne est la plus élevée. La part des travailleurs ayant enregistré une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est majoritaire dans la plupart des secteurs, mais varie d’un secteur à l’autre.
L’effectif de travailleurs bénéficiant d’une dosimétrie des extrémités par bague ou poignet est stable sur la période 2015-2019.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN
Pour la dosimétrie des extrémités (bague et poignet) ou la dosimétrie par bague, la dose totale reste globalement stable sur la période 2015-2019. Dans le domaine nucléaire, l’utilisation de la dosimétrie poignet pour le suivi de l’exposition des extrémités est plus fréquente que l’utilisation de la dosimétrie par bague.
Le nombre de travailleurs faisant l’objet d’une surveillance de routine et présentant un résultat positif d’analyses radiotoxicologiques est stable en 2019, après 4 années d’augmentation. Concernant les examens anthroporadiométriques, l’augmentation du nombre de travailleurs avec un résultat positif se poursuit en 2019. L’évolution de ces indicateurs en ce qui concerne la surveillance spéciale (mise en place suite à un événement anormal réel ou suspecté) est par essence fluctuante d’une année sur l’autre.
Crédit : Stéphanie Jayet/Médiathèque IRSN
Les analyses radiotoxicologiques concernent majoritairement des travailleurs du secteur de l’armement et les examens anthroporadiométriques celui des réacteurs de production d’énergie. Les examens ou analyses réalisés dans le cadre de la surveillance spéciale concernent majoritairement des travailleurs du secteur des réacteurs de production d’énergie.
Le nombre de travailleurs, pour lesquels il a été enregistré une dose interne, diminue régulièrement sur la période 2015-2019. Le nombre de travailleurs ayant une dose engagée supérieure ou égale à 1 mSv varie sur cette période entre 1 et 7.
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
Aucun cas de dépassement limite réglementaire n’a été enregistré en 2019. Le dernier cas remonte à 2015 : il s’agissait d’un dépassement de la limite réglementaire en dose équivalente à la peau avec une valeur de 1524 mSv enregistrée.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Une tendance à l’augmentation du nombre d’événements recensés est observée chaque année depuis 2015, elle concerne très majoritairement le secteur des réacteurs de production d’énergie.