Résultats généraux
L’effectif suivi est constitué des travailleurs ayant porté au moins un dosimètre passif dans l’année. La dose individuelle moyenne est calculée sur l’effectif exposé (travailleurs ayant reçu une dose supérieure au seuil d’enregistrement des dosimètres). Elle tient compte des différentes composantes de rayonnements ionisants (gamma, bêta, neutrons).
Pour l’effectif suivi et la dose individuelle moyenne, la tendance est à l’augmentation sur la période 2015-2019. Dans le même temps, la part de l’effectif exposé diminue légèrement.
En termes d’effectif suivi, le domaine des activités médicales et vétérinaires reste le plus important, suivi de l’industrie nucléaire qui représente environ un quart des effectifs. Les domaines de la radioactivité naturelle et celui du nucléaire présentent les valeurs de doses individuelles moyennes les plus élevées.
Le nombre de travailleurs faisant l’objet d’une surveillance dosimétrique du cristallin est en progression chaque année depuis 2015. La dose moyenne est stable depuis 2017. L’analyse de la répartition des effectifs par classe de dose montre que la majorité des travailleurs n’a enregistré aucune dose.
Si plus des trois quarts des effectifs suivis pour la dosimétrie du cristallin appartiennent au domaine médical, c’est dans le domaine médical et dans le domaine de l’industrie que la dose individuelle moyenne est la plus élevée. La part des travailleurs ayant une dose annuelle supérieure au seuil d’enregistrement est majoritaire dans les domaines du nucléaire et de l’industrie.
L’effectif suivi pour une exposition des extrémités est relativement stable sur la période 2015-2019. Le nombre de travailleurs bénéficiant d’une dosimétrie par bague augmente légèrement chaque année.
Pour la dosimétrie des extrémités (bague et poignet) ou la dosimétrie par bague, la dose totale diminue entre 2018 et 2019.
Le nombre total d’analyses réalisées dans le cadre de la surveillance de routine ou de la surveillance spéciale est globalement stable sur la période 2015-2019. Sur cette période, le nombre de travailleurs présentant un résultat positif a tendance à augmenter pour la surveillance de routine et à diminuer pour la surveillance spéciale.
Que ce soit pour les examens anthroporadiométriques ou les analyses radiotoxicologiques, la très grande majorité des analyses concerne le domaine nucléaire.
En 2019, le nombre de travailleurs identifiés comme ayant fait l’objet d’un calcul de dose engagée est en forte baisse par rapport aux années précédentes. Les valeurs de doses engagées sont faibles chaque année, à l’exception d’une valeur proche de la limite réglementaire observée en 2016 (19,6 mSv estimée pour un prestataire du nucléaire).
Lorsque le dépassement d’une des limites réglementaires de dose est signalé, selon les dispositions réglementaires en vigueur, le médecin du travail (MDT) doit diligenter une enquête et statuer quant au maintien ou non de la valeur. Les données présentées ici prennent en compte les conclusions du MDT le cas échéant.
En 2019, 5 dépassements de la limite réglementaire de 20 mSv pour la dose efficace ont été enregistrés, associés à une exposition externe, et 1 dépassement de la limite de dose aux extrémités.
Les événements de radioprotection recensés par l’IRSN concernent les événements déclarés à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) dont l’IRSN est destinataire d’une copie, ainsi que les événements non déclarés dont l’IRSN a connaissance et qu’il considère comme des signaux intéressants pour la radioprotection. Certains de ces événements font l’objet d’une expertise de l’IRSN.
Aucune évolution significative du nombre total d’événements n’a été observée ces dernières années. Le domaine nucléaire affiche le nombre d’événements le plus élevé.