Synthèse
des expositions 2019
Il existe deux types d’exposition aux rayonnements ionisants : l’exposition externe, lorsqu’une personne (travailleur) se trouve exposée de l’extérieur par les rayonnements ionisants émis par une source radioactive situé dans son voisinage ; et l’exposition interne, quand l’exposition provient d’éléments radioactifs qui ont pénétré à l’intérieur de l’organisme par inhalation, ingestion ou passage cutané.
Lorsqu’un travailleur est soumis à un risque d’exposition externe, le suivi dosimétrique de référence s’effectue à l’aide de dosimètres à lecture différée portés par le travailleur (dosimètres dits « passifs »). Lorsque le travailleur est soumis à un risque d’exposition interne, un programme de surveillance basé sur des mesures des rayonnements émis par les substances radioactives incorporées par le travailleur ou sur des analyses de prélèvements (urines, selles, …) prescrites par le médecin du travail, est mis en œuvre. Il permet, le cas échéant, de calculer la dose engagée.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images
Conformément aux dispositions du code du travail (articles R.4451-1 et suivants), une surveillance de l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants est mise en œuvre dès lors que ceux-ci sont susceptibles d’être exposés au-dessus d’un certain seuil de rayonnements ionisants d’origine naturelle ou artificielle. Préalablement à l’affectation au poste de travail, l’employeur évalue l’exposition individuelle des travailleurs (article R.4451-52). Au regard de la dose évaluée, le travailleur bénéficie (ou pas) d’un suivi dosimétrique individuel. L’employeur recueille aussi l’avis du médecin du travail.
Crédit : Laurent Zylberman/Graphix-Images
Les limites annuelles applicables en France (article R.4451- 6 du code du travail) sont rappelées ci-dessous :
Crédit : Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN
Répartition des effectifs de travailleurs suivis selon les domaines d’activité :
La répartition des effectifs entre les domaines d’activité est globalement stable par rapport aux années précédentes, le domaine des activités médicales et vétérinaires restant majoritaire, suivi de l’industrie nucléaire.
Comme déjà observé les années précédentes, il existe des disparités entre les domaines d’activité en termes de dose individuelle annuelle moyenne calculée sur l’effectif exposé. Les personnels navigants exposés à la radioactivité naturelle (rayonnement cosmique) et les travailleurs du domaine nucléaire présentent les valeurs de dose moyenne les plus élevées.
Le nombre de cas avérés de contamination interne reste faible : en 2019, 9 travailleurs ont eu une dose efficace engagée supérieure ou égale à 1 mSv, la dose engagée la plus forte étant de 4,0 mSv pour l’un d’eux.